En août dernier, une élève de 11 ans de Louisiane a été victime de discrimination pour avoir porté des tresses à l'école.
Une coiffure qui allait apparemment à l'encontre de la politique de l'école consistant à n'accepter que des cheveux naturels.
Des discriminations fréquentes aux États-Unis
Ce n'est pas la première fois que les discriminations envers les cheveux crépus font la Une de l'actualité aux Etats-Unis. En décembre dernier, Andrew Johnson, un lycéen noir lutteur dans le New Jersey a été contraint de se faire couper ses dreadlocks par un arbitre lors d'un combat.
Autre exemple en 2017, lorsque Mya et Deana Cook, deux soeurs jumelles du Massachusetts ont eu des heures de colle parce que le corps enseignant trouvait que leurs tresses violaient la politique de bonne présentation de leur école.
Le contrôle des cheveux des noirs touche à sa fin
Avant cela, un autre adolescent de Floride s'était fait dire que son afro était «extrême, fantasque et incontrôlable». Pendant trop longtemps, les Noirs ont été humiliés et réprimandés pour avoir porté leurs cheveux dans leur état naturel, mais avec les nouvelles directives définies par la Commission des droits de l'homme de la ville de New York, "le contrôle des cheveux des noirs touche à sa fin", selon le New York Times.
Une nouvelle loi
Le lundi 19 février dernier, la Commission des Droits de l'homme de la ville de New York a annoncé la nouvelle norme. Cette loi s’adresse donc principalement aux personnes de couleur. Les directives protègent le droit des New-Yorkais de porter leurs cheveux naturels, traités ou non, tels que les coiffures : les cornrows, les vanilles, les tresses, les bantu knots, les afros et/ou le droit de garder les cheveux dans leur état naturel.
Une possibilité d'engager des poursuites d'un montant de 250 00 dollars ...
Lorsque la loi sera promulguée, les habitants de New York victimes de discrimination, de harcèlement, qui ont été rétrogradés ou licenciés auront le droit de saisir la Commission de la ville qui pourra alors imposer une amende pouvant atteindre les 250 000 dollars (environ 221 000 euros). La Commission peut intervenir et modifier les politiques internes et les réengagements si nécessaire.
"Rien ne nous empêche de modifier et supprimer ces politiques interdisant les cheveux naturels ou les coiffures associées aux Noirs".
Déclaré au New York Times par Carmelyn P. Malalis, Commissaire et Présidente de la Commission des Droits de l'homme de la ville de New York.
"Elles sont fondées sur des normes d'apparence racistes" et sur "des stéréotypes racistes affirmant que les coiffures noires ne sont pas professionnelles ou sont inappropriées".
Voici l'une de ses photos préférées de Barack Obama.
"Les cheveux font partie de nous, La discrimination basée sur nos cheveux est illégale à New-York"
Finalement, la nouvelle politique protégera les personnes dans les lieux publics (les restaurants et autres entreprises), ainsi que sur les lieux de travail et dans les écoles privées et publiques, où la discrimination est de plus en plus fréquente.